Le béhaviorisme, c'est-à-dire la science du comportement, est un courant psychologique.
Il constitue une des premières grandes théories d'apprentissage, impulsée par John Watson dans les années 1950 avec un passage de l'étude des comportements des animaux vers celui des enfants et plus précisément des élèves dans le cadre scolaire.
Ce modèle se base sur le principe que les processus mentaux sont comme une boîte noire, celle-ci est donc inaccessible pour comprendre les mécanismes psychologiques. L'objectif est donc de pouvoir observer ce qui est observable et par conséquent les comportements. Cette stratégie s'appuie sur l'observation des réponses apportées aux questions ainsi qu'aux démarches utilisées dans la résolution de problèmes.
Ce courant repose sur l'idée que l'automatisation peut favoriser l'apprentissage, cette idée est représentée par le conditionnement. Il existe deux types de conditionnements :
1. Le conditionnement simple de John Watson qui repose sur l'association de Stimuli et Réponse avec la contrainte de l'environnement.
2. Le conditionnement opérant de Skinner qui repose sur des renforcements.
On peut néanmoins citer Pavlov avec le conditionnement répondant sur un modèle associationniste et son expérience illustrée par cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=3VXoUXtODlI
Quelques mots sur le conditionnement opérant, celui-ci se caractérise par la volonté d'augmenter la probabilité d'apparition d'un comportement ou au contraire, de diminuer sa réapparition. Pour se faire, une intervention de l'environnement est mise en place sous la forme de stimulus ajoutés ou supprimés. On a donc ici, quatre modèles :
1. Renforcement positif : objectif d'augmentation de la probabilité d'apparition d'un comportement en le faisant suivre d'un stimuli agréable.
2. Renforcement négatif : objectif d'augmentation de la probabilité d'apparition d'un comportement en retirant un stimuli désagréable.
3. Punition positive : objectif de diminution de la probabilité d'apparition d'un comportement en le faisant suivre d'un stimuli désagréable.
4. Punition négative : objectif de diminution de la probabilité d'apparition d'un comportement en retirant un stimuli agréable.
Plusieurs concepts sont associés au behaviorisme : individualisation, répétition, apprentissage par essai-erreur, évaluation.
La testing machine de Pressey en 1926 propose de relier ce modèle à un outil numérique, avec un questionnaire avec pour chacune des questions, cinq possibilités de réponses. La consigne est que tant que la réponse n'est pas validée, on ne peut pas passer à la prochaine. Cette machine rassemble les caractéristiques du behaviorisme, à savoir : la répétition, la récompense, l'automatisation, l'individualisation de l'enseignement, la progressivité et l'évaluation formative.
Cette théorie d'apprentissage regroupe plusieurs avantages tels que l'adaptabilité des activités, la progression individualisée des élèves, la précision des objectifs et des évaluations formatives correctrices.
Cependant, elle regroupe aussi des inconvénients avec des tâches découpées qui cachent la vision d'ensemble, la non prise en compte des conceptions initiales des élèves et la réduction à des apprentissages simples qui font naître des difficultés lors de tâches plus complexes et globales à résoudre.
Ces domaines d'application sont : l'enseignement programmé, la pédagogie par objectifs (PPO), séquences de fiches progressives, enseignement assisté par ordinateur (EAO), ainsi que dans le milieu inclusif.